La corrida : le mensonge permanent ! Depuis des décennies, le petit monde de la mafia tauromachique fait croire à la population que la barbarie des arènes fait partie intégrante d'une fête ! La feria en France ou la tristement célèbre "Fiesta nacional" en Espagne. Cette image festive permet à la torture tauromachique de se développer dans le sud de la France en ce début de troisième millénaire grâce au relais de politiciens complaisants, voire amateurs de ces spectacles d'agonie et de mort. Par ses actions, le CRAC souhaite contribuer à sensibiliser les citoyens sur la réalité de cette activité. Comme le précise le professeur Albert Jacquard, président d'honneur du CRAC : "quand je lutte contre la corrida, c'est l'humanité que je défends". La dimension éthique de ce combat ne fait aucun doute.
Jean-Pierre Garrigues est Président du CRAC
Les animaux, humains ou non, ont la sensibilité en commun.
Pour que les humains reconnaissent l'injustice et l'horreur des traitements qu'ils infligent aux autres animaux, ne faut-il pas d'abord qu'ils reconnaissent la sensibilité comme un critère de valorisation majeur des êtres humains eux-mêmes ?
Antoine Comiti est l'un des initiateurs de "L'initiative citoyenne contre le gavage" (www.stopgavage.com), ainsi que l'auteur d'un document sur le thème du spécisme (http://antoine.comiti.free.fr/specisme/index.htm).
Les représentations animales abondent dans l’histoire de l’art, de la préhistoire à nos jours. Plus rares sont les artistes qui questionnent dans leur travail l’utilisation des autres animaux par l’homme, leur place en tant qu’êtres individués.
Marc Hamandjian, Pierre Creton, Enos et Djamal Khémissi ont intégré dans leur démarche plastique cet autre regard.
Pierre Creton a réalisé un documentaire fiction en noir et blanc, qui pose, entres autres, la question de la différence homme/animal à des éleveurs de vaches laitières.
Marc Hamandjian a conçu et réalisé une « eating machine », sorte de robot digérant en permanence de la chair animale.
Djamal Khémissi a peint sur grand format les aventures d’un Mickey Mouse des années 40, victime de la vivisection.
Enos parle de la condition animale à travers des installations, des dessins, des films, et des photos grand format.
Trois de ces artistes seront présents aux Estivales de la question animale pour présenter leur démarche.
Méryl Pinque est rédactrice et éditrice de La Renarde, journal étranger, revue qui aborde à la fois des sujets antispécistes et féministes, et dans laquelle une grande place est donnée à la philosophie et la littérature.
C’est à travers son double engagement antispéciste et féministe, que Méryl Pinque analysera le sacrifice, qu’il soit profane ou sacré, effectif ou symbolique.
> Cliquer ici pour lire l'introduction à ce thème qu'elle a adressée aux organisateurs des Estivales
Olivier Jelen est vicaire des paroisses de Montreux et Villeneuve (Suisse). Il a consacré son mémoire de maîtrise à la théologie animale (et plus spécifiquement le chien).
Il est co-fondateur de la Fraternité sacerdotale internationale pour le respect de l'animal. Il présentera aux Estivales ses réflexions pour une meilleure compréhension de l'animal au sein de l'Église catholique.
En France, le nombre de canards et d'oies qui, chaque année, sont gavés puis tués pour produire du foie gras dépasse le nombre de cochons et de vaches abattus pour en consommer la chair.
Oeuvrer pour faire interdire la pratique du gavage, c'est demander l'interdiction d'un produit alimentaire au nom des intérêts des animaux utilisés pour le produire.
Cette présentation montrera pourquoi :
-le gavage est une forme particulièrement brutale d'exploitation des animaux : données scientifiques, projection de vidéos tournées dans des salles de gavage, ...
- le contexte économique et réglementaire (français et international) rend le gavage particulièrement vulnérable à une campagne ciblée ;
- la position de repli de la filière du foie gras est modelée sur celle des défenseurs de la corrida.
Bien que présentés dans le cas du gavage, la plupart des thèmes abordés concernent aussi les autres animaux de ferme :
- la législation française et européenne sur le bien-être animal
- les institutions politiques françaises et européennes ayant autorité au sujet du bien-être animal
- le rôle de certains scientifiques, appartenant pourtant à des instituts de recherche publics (Inra, etc.), devenus des partenaires de la filière (financement par les industriels du foie gras, ...)
-le rôle des diverses associations de défense des animaux et des militants individuels, et l'expérience des campagnes dans les autres pays
Enfin il sera discuté de certains principes adoptés par les organisateurs de "l'initiative citoyenne contre le gavage", en particulier sur :
-l'intérêt d'une approche par campagne plutôt que par protestations ponctuelles et individuelles
-la possibilité, tout en menant des actions concrètes pour les animaux, d'aider simultanément à faire progresser les idées sur leur statut dans notre société.
En France, chaque année, plus de 700 millions de poulets sont tués dans les abattoirs pour la consommation de leur chair. Presque 100 millions meurent avant d’avoir atteint l’âge d’abattage de faim, de soif, de maladie ou de défaillance cardiaque au cours de l’élevage, du ramassage et du transport.
La quasi-totalité de ces oiseaux sont élevés industriellement, dans de grands hangars où la lumière du soleil ne pénètre jamais. Chaque bâtiment peut contenir jusqu’à 100 000 poulets entassés à tel point que lorsqu’ils atteignent leur âge d’abattage, il est à peine possible d’entrevoir le sol.
Boiteries, ampoules au bréchet, dermatites au pied, brûlures au jarret et infections sont les conséquences directes de telles densités et des rythmes de croissance élevés des souches de poulets utilisées pour la chair. Les poulets boiteux sont parfois incapables d’atteindre les abreuvoirs.
Cette année devrait voir la mise en place d'une directive européenne sur l'élevage des poulets de chair. La PMAF va concentrer une part importante de ses efforts sur une campagne pour la disparition des élevages industriels de poulets de chair.
Présentation de la campagne et discussion sur ses enjeux.
Sébastien Arsac est assistant de campagnes à la PMAF (Protection Mondiale des Animaux de Ferme)
tél : 03 87 36 46 05 ou 06 26 27 54 66
fax : 03 87 36 47 82
web : http://www.pmaf.org
« Rights for the Animals » est une petite organisation présente dans plusieurs pays (Suède, Espagne, Grande-Bretagne). Ses membres ont une attitude critique envers l’orientation « welfarist » d’une grande partie des organisations animalistes. Ils sont partisans d’une communication envers le public clairement axée sur une argumentation éthique montrant ce qu’exige le devoir de justice envers les animaux (végétalisme, refus de l’expérimentation…). Cette conférence permettra d’ouvrir un débat plus général entre les participants sur les choix stratégiques des uns et des autres.
Les Cahiers antispécistes (cahiers-antispecistes.org) sont une revue fondée en 1991 pour remettre en cause le spécisme et pour explorer les implications scientifiques, culturelles et politiques d’un tel projet. Suite à une présentation du rôle joué par cette publication depuis sa création, une discussion sera engagée avec le public des Estivales sur son utilité et son avenir dans le mouvement animaliste.
Ce thème avait été abordé une première fois lors des Estivales 2001 (voir la transcription disponible en http://estivales.free.fr/2002/D9.html). Depuis, la réflexion s’est poursuivie sur ce sujet à travers notamment le dossier que lui ont consacré les Cahiers antispécistes en décembre 2003, qui contient notamment une contribution de David Olivier « Le subjectif est objectif » (http://cahiers-antispecistes.org/article.php3?id_article=227)
Cette conférence sera l’occasion de faire le point sur les raisons pour lesquelles il importe que les militants animalistes se saisissent du problème de la sensibilité. La réflexion entamée en la matière peut les aider à prendre position dans divers domaines où ils se sentent souvent désarmés : par exemple les publications scientifiques sur le bien-être animal qui sont une des pièces dont dépend l’évolution de la réglementation concernant l’utilisation des animaux dans divers domaines.
Penseur et activiste aux engagements multiples, le fondateur de la Humanitarian League Henry Stephens Salt (1851-1939) élabora un discours en rupture avec les valeurs britanniques dominantes de son époque. Son organisation avait pour but de combattre l'injustice, les inégalités et la cruauté envers toutes les créatures. Il rédigea au cours de sa longue vie nombre d'ouvrages, dans lesquels il défendait le socialisme, le végétarisme, la non-violence et les droits des animaux. Sa philosophie, qu'il appelait « humanitarisme » bien qu'elle ne s'applique pas qu'aux seuls humains, se fondait sur le refus « de la cruauté que les humains s'infligent entre eux, au nom des lois, de l'autorité, des traditions et de celle, plus atroce encore, qu'ils infligent aux animaux prétendus inférieurs, au nom du "sport", de la "science", de la "mode" et afin de satisfaire leur appétit pour une nourriture qui n'a rien de naturel. »
Après avoir décrit le contexte qui permit l'émergence des idées de Henry Stephens Salt, Émilie Dardennes reviendra sur la logique qui les préside pour en dégager brièvement les grands principes. Elle s’intéressera aussi aux contacts de Salt avec d'autres penseurs de son temps, tels Gandhi et George Bernard Shaw.
Emilie Dardenne milite au sein de l'association Koala (Kollectif d'Actions pour la Libération Animale) depuis plusieurs années. Elle a soutenu en décembre 2003 une thèse de doctorat sur le double engagement de la militante victorienne Frances Power Cobbe, féministe et antivivisectionniste.